Suite aux crimes perpétrés en Palestine occupée, La HAICA appelle à lutter contre la désinformation et dénonce le silence des instances européennes de régulation de l’audiovisuel
Suite aux crimes perpétrés en Palestine occupée,
La HAICA appelle à lutter contre la désinformation et dénonce le silence des instances européennes de régulation de l’audiovisuel
Depuis le 7 octobre 2023, la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA –Tunisie) ne cesse de suivre la guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Ces actes criminels, dont les victimes se comptent par milliers, ont été accompagnés d’une couverture médiatique dans de nombreux médias européens qui est allée au-delà de la désinformation et de la falsification des faits pour se transformer en outil de propagande incitant à la haine et justifiant les assassinats systématiques par les forces d’occupation, violant ainsi toutes les normes internationales et les règles professionnelles et déontologiques liées à l’exercice de la profession de journaliste.
La HAICA, tout en exprimant son refus de ces pratiques médiatiques fondées sur la propagande et la manipulation de l’opinion publique internationale afin de détourner ce conflit palestino-israélien de sa réalité et de son contexte historique et d’en délibérer en ignorant les résolutions des Nations Unies et le droit international, tient à souligner ce qui suit :
- La HAICA est profondément consternée par la passivité des Instances de régulation européennes, en particulier l’Autorité de régulation française « Arcom », à l’égard des graves violations liées aux règles et à l’éthique de la profession journalistique, qui reposent notamment sur les principes de l’intégrité et la véracité de l’information et sur les valeurs de pluralisme et de diversité des opinions, qui sont des règles citées dans les lois fondamentales et les obligations conclues entre les instances de régulation européennes et leurs médias audiovisuels affiliés. Lors de ces massacres, les principes susmentionnés se sont transformés en une rhétorique dépourvue de ses valeurs, valeurs dont nous croyons encore en leur noblesse et en la nécessité de les sauvegarder dans notre quête de justice et de vérité.
- La HAICA appelle l’Autorité française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), le Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM) et les instances de régulations du monde entier à ajuster leurs positions et à intervenir pour limiter le dérapage professionnel et éthique de nombreux médias audiovisuels en recourant aux règles de la profession et aux valeurs universelles des droits de l’Homme.
- La HAICA appelle la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à adopter une position de principe claire face aux vagues de désinformation et de blackout médiatique auxquelles ont adhéré des médias idéologisés lançant des campagnes de diffamation contre toute opinion dissidente. Ces campagnes ont ciblé des intellectuels, des politiciens, des sportifs et des artistes.
Tout en saluant le rôle joué par les médias nationaux dans la couverture de l’évolution de la situation dans les territoires palestiniens occupés qui a permis de montrer et de dénoncer les crimes contre l’humanité et le génocide perpétré à Gaza, la HAICA les appelle à faire preuve de professionnalisme pour assurer une information crédible qui respecte l’éthique journalistique afin de bannir tout discours de haine, d’incitation à la violence ou qui touchent à la liberté de conscience, et faire attention à ne pas commettre les mêmes erreurs dans lesquelles sont tombés beaucoup de médias occidentaux.
Le Conseil de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle